vendredi 5 septembre 2008

Etape 14: matin excellent, après midi galère: 70kms

Je suis parti vers 9h00 du camping de Biscarosse ville en direction de Parentis. Dès le début, ma cheville gauche me fait mal: c'est sans doute dû à la chaussette supplémentaire que j'ai mise entre le roller et le coup de pied (pour soulager une autre douleur.) Et oui, ça y est, je commence à avoir mal aux pieds, surtout le gauche. J'enlève la chaussette, et je repars.

Mais surprise, une barre en alu se détache de la charrette: effectivement, je m'aperçois que je viens de perdre une goupille. Le problème est que j'en avais déjà perdu 2. (Je met 2 goupilles par barre). Jusque là, une goupille par barre, cela fonctionnait. Désormais sans, cela va être dur! Mais comment je vais faire maintenant? Attacher avec de la ficelle?
Je lève les yeux, et je me rend compte que je suis à 10mètres d'un magasin qui vend de l'outillage: énorme! J'en profite donc pour acheter des goupilles. Ouf, je suis sauvé!



J'ai bien paerdu une bonne demi heure, mais c'est pas grave: je roule donc vers Parentis, un episte qui longe la route. Et de Parentis à Mimizan, la piste est extraordinaire! Passage dans les bois en prime: génial, c'est le pied.

J'y rencontre même un gars encore plus fou que moi. Lui au moins, il a du mérite. Regardez le:



Et oui, il est bien en fauteuil roulant, et il parcours Münster – St Jacques de Compostelle (3000kms) Incroyable.

Je reprend ma route vers Mimizan, en passant par Gastes: super sympa avec le lac.
Mais de là à Mimizan, j'ai eu le vent de face, dur dur... Vivement Mimizan. J'y arrive enfin, et je croise un couple de cycliste fort sympathique. On discute et m'indique la route à suivre pour aller vers Mimizan plage, l'endroit où je veux aller manger.

Je traverse une belle forêt sur un revêtement tout neuf. Le soucis est qu'il y a beaucoup d'épinesz de pins dessus qui freine mon avancé. Et avec le vent assez fort, il pleut des épines de pins!!! Et tout d'un coup: « PAN! ». Je me dis: « non de non, on me tire dessus! Et oui la chasse est ouverte! » Je commence à gueuler pour faire signe aux chasseurs que je ne suis pas loin. Et oui je n'ai pas envie de me prendre du plomb dans les fesses. Mais je sentais aussi que la charrette était plus dure à tracter. Je me retourne et m'aperçoit qu'en fait, j'ai crevé, et que c'est ma chambre à air qui a explosée.

Je m'arrête, et en profite pour manger. Je constate les dégâts: pneu droit éclaté et chambre à air percé d'un trou d'un centimètre. Je répare d'une rustine la chambre en espérant qu'elle tienne. Ca marche mais je ne peux pas trop la gonfler, sinon elle sort du trou du pneu éclaté. Quel merde, j'avais bien besoin de ça....



Arrivé à Mimizan plage tant bien que mal, je cherche à vendeur et loueur de vélos. Impeccable, j'en trouve un, et me fourni 2 pneus neufs (de la marque KENDA, et non MICHELIN, dommage), ainsi que 2 chambres à air Michelin ce coup ci. Je répare tout ça, et repars enfin. Il est quand même 15h00.

Je prend une nouvelle piste direction Contis. Elle traverse la forêt et le revêtement est étroit et pas terrible. C'est dur, et en plus, j'ai de plus en plus mal au pied gauche. Allez faut tenir. J'arive à Contis. Là, j'ai le choix, soit la route départementale qui me mène à Lit et mixe, soit par une piste qui traverse la forêt et qui est plus long pour aller à Lit et Mixe. Je choisi la route. Quelle galère! 10Kms où le début est une énorme côte que je monte en 2 pauses, suivi d'une descente à pres de 50kms/h, et une autre côte que je monte en 3 pauses. Je suis fatigué, mes jambes sont lourdes. Et en plus, la route se dégrade de plus en plus. Arrivé à tel point qu'il est très difficile de patiner. Je crois que je peux décerner le prix de la route la plus pourri de Brest-Biarritz. C'est d'ailleurs incroyable de voir encore des routes pareil. Inutile de vous dire que je m'énerve.



Vivement Lit et Mixe. J'y décide de m'y arrêter pour camper. Je vois un office de tourisme, il est 17h45. Je vois les 2 hotesses qui me regardent. Ouf, je vais pouvoir leur demander la carte des pistes pour demain, et savoir où je peux dormir: génial! Et bien non, le bureau ferme à 17h30, pas de bol, j'ai le droit à 2 têtes me regardant, navré de pouvoir me répondre, à pourtant 2 ou 3 mètres qui nous séparent de la vitre. C'est quand même incroyable! Bravo et merci Lit et Mixe, je ne suis pas près d'oublier.

Maintenant, c'est repos, et il me reste quand même pas loin de 80 kms pour Biarritz, c'est pas gagné pour demain si j'ai pas mal d'emmerdement. On verra, mais j'aimerai vraiment y être pour demain.

Au fait, il est 19h30, il pleut à plein temps, ça commence...

3 commentaires:

Anonyme a dit…

Salut Romain ,
Un petit mot pour t'encourager, normalement il fait beau demain et j'espère que les gars de Labenne vont pouvoir venir te supporter.
Bon courage t'es presque au bout

Alain

Anonyme a dit…

Courage Romain, courage je suis sur que tu vas aller au bout et qui sait demain c'est le week end peut être auras tu de la compagnie pour la route.
De plus la piste devient un vrai régal avant l'arrivée sur Léon et après

emilie a dit…

Courage Romain!
Tiens le coup, on est avec toi!
Profites bien de tes derniers kilomètres.
On t'attend pour ton retour en Vendée pour que tu continue à nous raconter ton aventure.
Bisous
Emeric, Emilie et MAaence